"Tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon." (Article L. 541-1 du Code de l'environnement)
Décret n° 2002-540 du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets, JO du 20 avril 2002
Les déchets sont considérés comme dangereux s'ils présentent une ou plusieurs des propriétés énumérées à l'annexe I du décret du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets : explosif, comburant, inflammable, irritant, nocif, toxique, cancérogène, corrosif, infectieux, toxique pour la reproduction, mutagène, écotoxique.
Ils sont signalés par un astérisque dans la nomenclature des déchets figurant à l’annexe II du Décret n° 2002-540 du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets, JO du 20 avril 2002.
Les révélateurs et fixateurs utilisés pour le traitement et développement de surfaces photosensibles à base argentique sont des déchets liquides dangereux :
En tant que D.I.S, les révélateurs et fixateurs doivent être récupérés et stockés de façon adaptée, dans des fûts isolés, identifiés et placés sur rétention, avant collecte et traitement par des entreprises spécialisées, et ne doivent en aucun cas être déversés directement dans les égouts ou dans le milieu naturel.
Indispensable au principe des émulsions photographiques, l’argent est un métal lourd, qui peut être récupéré et valorisé*, et dont la toxicité a conduit les pouvoirs publics à réglementer les émissions de ce polluant spécifique dans les eaux usées.
*L’argent est un métal non ferreux, qui appartient au même titre que l’or, le platine et le palladium, à la catégorie des métaux précieux.
Les déchets non dangereux, appelés aussi "déchets assimilés aux déchets ménagers" sont les déchets qui ne présentent aucune des caractéristiques relatives à la "dangerosité" mentionnées dans le Décret du 18 avril 2002 relatif classification des déchets (toxique, explosif, corrosif…). Ce sont les déchets "banals" des entreprises, commerçants et artisans (papiers, cartons, bois, textiles…) et les déchets ménagers.
Les films radiologiques usagés, vierges mais périmés, ratés sont considérés comme des déchets industriels non dangereux. Ils présentent cependant un risque toxique pour le milieu naturel, du à la présence notamment de sels d'argent. Il est à noter que le nitrate d'argent (AgNO3) et l'oxyde d'argent (Ag2O) sont caustiques. L'argent élémentaire (Ag+) est considéré comme non toxique sauf à fortes doses, où il apparaît comme un inhibiteur enzymatique.
Ces déchets industriels doivent être dirigés vers une filière appropriée de collecte et de traitement en vue de leur valorisation.
Grâce à un principe d’électrolyse, il est possible de séparer le métal argent du support PET :
Il existe des films monocouches (développés par lasers chimiques) et des films bicouches (développés par voie chimique ; les films bicouches comportent deux surfaces argentiques de quelques nanomètres d'épaisseur tandis que les films monocouches n'en comportent qu'une seule : les quantités d'argent restent cependant infinitésimales.
Les Déchets Toxiques en Quantités Dispersées sont des déchets dangereux produits en petites quantités par les ménages, les commerçants ou les PME (garages, coiffeurs, laboratoires photo, imprimeries, laboratoires de recherche, centres d’imagerie médicale-mammographie…).
Il peut s’agir de déchets solides : déchets banals souillés (chiffons, cartons,...), piles, résidus de peinture... ou de déchets liquides : produits de coiffure, lessives et détergents, eau de javel, aérosols, huiles de vidange, liquides de frein, de refroidissement, huiles de coupe, solvants, encres, révélateurs et fixateurs photo, etc. Ils doivent être traités avec les déchets dangereux. Le détenteur doit les faire éliminer ou valoriser dans des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (I.C.P.E.).